mardi 3 mai 2011

Eviter les risques sanitaires





Dans un élevage industriel, il y a un cheptel établi, sans introduction de sujets étran­gers ; les animaux qui quittent l'élevage (jeunes pour la consommation, adultes éli­minés) n'y reviennent pas.
En élevage de loisir, au contraire, il y a :
‑ envoi de sujets à l'extérieur (expositions, concours) qui reviennent après contact avec des sujets étrangers ;
‑ achat, chez d'autres amateurs, d'ani­maux qui sont introduits dans l'élevage.
Il ne faut pas cacher que cela comporte des risques énormes de contagion et ex­plique les problèmes sanitaires, bien plus graves en petit élevage qu'en élevage pro­fessionnel ; cela étonne toujours les ama­teurs qui ont conscience de soigner beau­coup plus attentivement leurs animaux que l'éleveur industriel qui en a plusieurs mil­liers.
Immunité
Quand un animal est en contact avec un virus ou un microbe, il peut être malade ou guérir ou ne faire aucune maladie appa­rente : il devient cependant résistant à cette maladie, car son sang contient des subs­tances de défense, capables de neutrali­ser ce virus ou ce microbe : ce sont les anticorps. On peut faire apparaître aussi ces anticorps en inoculant au sujet ce vi­rus ou ce microbe atténués et non dange­reux, constituant un " vaccin ". Il ne faut donc pas parler de vaccin ou de vaccination pour tout médicament que l'on applique en pi­qûre, et il faut alors employer simplement le terme de "traitement injectable ".
On constate que les animaux vivant dans un milieu donné ont tous acquis une cer­taine résistance aux microbes existant dans ce milieu ; l'introduction d'un sujet étran­ger comporte donc toujours un double ris­que :
1) pour le cheptel de l'élevage, car il ap­porte des microbes nouveaux ;
2) pour lui‑même, car il arrive dans un milieu où se trouvent des microbes aux­quels il n'est pas habitué.
Ce risque n'est pas toujours un risque grave ; tout dépend du pouvoir pathogène de ces microbes.
Transmission de l'immunité : l'oeuf con­tient les anticorps de la femelle et, pendant 2 à 3 semaines, le jeune est protégé de façon passive contre les microbes habi­tuels. Cela lui donne le temps de produire lui‑même ses propres anticorps (immunité active). Chez le pigeon, les anticorps exis­tent aussi dans le "lait" du jabot des pa­rents.
Parasites et immunité: bien souvent, les parasites produisent aussi une immunité, mais cette immunité n'est pas due à des anticorps du sang ; elle est locale et ne se transmet pas par l'oeuf. C'est le cas pour la trichomonose, la coccidiose.
Transmission des maladies
Les microbes, les virus, les parasites peu­vent pénétrer dans l'organisme par diver­ses voies :
1) respiratoire : par les poussières, pour l'ornithose notamment, par les particules liquides rejetées par les malades dans l'air (éternuements, respiration) pour les ma­ladies respiratoires ;
2) digestive : en picorant le sol mouillé par les excréments ‑ salmonellose, tuber­culose, vers, coccidiose, trichomonose - par l'eau de boisson souillée par les ma­lades qui boivent : maladies respiratoires, trichomonose ;
3) inoculation : par blessures, écorchu­res même minimes, piqûres d'insectes (variole).
Il est évident que, dans les expositions où les animaux sont séparés, c'est surtout le premier mode de contagion qui intervient (voie respiratoire).
Comment éviter les risques
On ne peut les éviter complètement et même la quarantaine d'un nouveau sujet n'est pas une garantie si elle n'est pas appliquée de façon très stricte, car il peut être porteur de microbes ou de parasites sans être malade. Cette quarantaine est très utile pour un animal revenant d'expo­sition ; elle doit être d'une dizaine de jours au moins. Les autres mesures sont celles qui sont applicables à propos de chaque maladie :
‑ traitement de sécurité systématique de tout nouveau sujet contre les parasistes (vers, coccidies, trichomonas) ;
‑ vaccination régulière (paramyxovirose,variole) des sujet de l'élevage et de tout nouveau sujet s'il n'était pas déjà sûrement vacciné contre ces maladies ;
‑ maintien des animaux en bonne forme : les sujets carencés (en vitamines, en mi­néraux) sont toujours des proies faciles pour toutes les maladies auxquelles résiste­raient des oiseaux en bonne santé : les apports réguliers de vitamines, de miné­raux, les traitements antiparasitaires régu­liers sont les mesures qui permettent de maintenir cette forme parfaite, facteur de résistance aux maladies, mais aussi de beauté et de performances sportives.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire